John Smith Hurt naît à Teoc, dans le Mississippi, probablement le 3 juillet 1893. Influencé par les orchestres à cordes formés par les nombreux immigrants irlandais de sa région natale, John Hurt commence à jouer du banjo, du fiddle et de la guitare vers l'âge de dix ans. Grâce au musicien de country music Willie Narmour, son voisin, il devient vite un virtuose du fingerpicking à la façon ragtime, mouvements alternés et simultanés du pouce et de l'index.
C'est encore Narmour qui l'emmène à New York et lui permet d'enregistrer treize titres en 1928 pour le label Okeh. Cette œuvre, rééditée sur le CD 1928 Sessions (Yazoo), est remarquable : dans des pièces comme Candy Man Blues, Frankie, Avalon Blues ou Spike Driver Blues, Hurt superpose une voix douce, presque détachée, à un jeu de guitare particulièrement fluide et qui n'a guère d'équivalent.
Cela engendre un balancement tranquille, harmonieux et équilibré, totalement aux antipodes du jeu des bluesmen noirs du Mississippi.
Dans les années 1950, la musique n'occupe plus guère qu'une place anecdotique dans sa vie. Mais la montée du courant folk dans le Nord va faire de lui une sorte de superstar de cette musique. Son œuvre rééditée donne naissance à un véritable culte pour ce guitariste « aux doigts de fée ».
Il plonge alors dans l’oubli pour n’en ressortir qu’en 1963, redécouvert par un musicologue qui lui fait enregistrer de nouveaux titres.
Il se produit ensuite au Newport Folk Festival, puis au Philadelphia Folk Festival et meurt d'une crise cardiaque le 2 novembre 1966 dans le Mississippi.
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Garayne Christ (mardi, 17 juin 2014 08:18)
Magnifique et dans le style malheureusement délaissé par les jeunes. J'adore!