"Paint it black"... quand la mort rôde dans le blues

Tentation du suicide, sensibilité à l’éphémère, penchant pour tout ce qui rappelle que la mort travaille le vivant même au cœur de la jeunesse, affinités avec ce qui évoque le pourrissement d’un monde, pulsions d’autodestruction, élan vers la violence, le rock et apparentés non seulement chantent ces ombres, mais parfois les incarnent : le désespoir est sexy (ah, Rock’n’Roll Suicide, de David Bowie), le meurtrier est charismatique (I Shot a Man in Reno, de Johnny Cash), la transgression criminelle murmure une vieille vérité (The End, des Doors), rien de mieux que des voix électriques pour inciter à s’approprier la devise « Vivre vite et mourir jeune »... Le journaliste anglais Graeme Thomson propose une virée thématique dans le répertoire anglo-saxon qui, du Saint James Infirmary Blues à Muse, snobe un peu le mouvement punk mais n’en est pas moins, de façon inattendue, parfaitement vivifiante. Car le désir de mort est ici avant tout refus de pactiser avec le raisonnable de l’âge adulte.

Un top 40 des meilleurs albums du genre conclut l’ouvrage.

 

Auteur : Graeme Thomson

 

Traducteur : Serge Loupien

 

Editeur : Rivage Rouge

 

 

Date sortie / parution : 09/10/2013

EAN commerce : 9782743626259

ISBN : 978-2-7436-2625-9

 

 

Nombre de pages : 266

Prix conseillé : 20.00 €