Charlie Shaw est le mauvais génie du blues. Une voix revenue d’entre les morts pour hanter la mauvaise conscience des Blancs qui se sont appropriés sa musique. Larmes blanches commence à New York, où deux bidouilleurs surdoués, Seth et Carter, ont monté un studio d’enregistrement. Autiste, né dans une famille de la petite classe moyenne de banlieue, Seth capte et amplifie les bruits du monde grâce à des micros placés dans ses oreilles. Carter, brebis galeuse d’une riche famille Wasp, les Wallace, se passionne pour l’histoire des musiques noires, le son analogique et les boîtes à rythme des années 1980. Leur duo va faire des merveilles dans le monde du hip-hop.
Un soir, lors d’une virée sur Washington Square, Seth enregistre, presque à son insu, la voix envoûtante d’un chanteur de blues, « une voix magnifique, assez haute, avec quelque chose de rauque quand elle était poussée ». Un joyau brut que les deux amis nettoient, polissent, et mixent avec un morceau de guitare, avant de le poster sur Internet en le faisant passer pour un enregistrement vintage. Le mythe Charlie Shaw est né, un chanteur créé de toutes pièces. Quand un vieux collectionneur de disques, qui se fait appeler JumpJim, les contacte en affirmant que Charlie Shaw a bel et bien existé, les deux amis sont rattrapés par leur créature.
Cinquième roman du Britannique d’origine cachemirie Hari Kunzru, Larmes blanches est un voyage aux sources de la musique noire.
Littérature étrangère
Auteur : Hari Kunzru
Traduit par Marie-Hélène Dumas
Éditeur JC Lattès,
Janvier 2018
ISBN 2709658569, 9782709658560
372 pages
Prix conseillé : 21.50 €